Le lourd bilan des civils tués hier dans un centre de la FINUL par les bombardements israéliens s'est alourdi pour atteindre aujourd'hui 103 morts. Malgré une réunion d'urgence du gouvernement de Shimon Pérès destinée à "réévaluer la situation", les combats continuent. Le Premier ministre s'est déclaré "désolé" mais a expliqué ce carnage en affirmant que le Hezbollah avait envoyé des roquettes sur Israël à partir d'une position située près de la FINUL. Israël a également affirmé avoir prévenu les Casques bleus fidjiens de l'imminence des bombardements, mais trop tard, semble-t-il.
Le président Clinton et le président Chirac, ainsi que l'UE ont appelé les combattants à cesser le feu. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté également une résolution dans ce sens. En réponse, Shimon Pérès s'est déclaré prêt à négocier l'arrêt des combats si le Liban et la Syrie acceptent de faire de même et de négocier une solution à la crise. Appel entendu par le Premier ministre libanais, Rafic Hariri, qui s'est déclaré "optimiste" quant à un éventuel cessez-le-feu dans les jours à venir. Beyrouth et Damas seraient en effet en contact avec les miliciens du Hezbollah.
Le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens semble, également, en bonne voie. Le Conseil national palestinien évoquera, en effet, lundi prochain l'éventuel retrait des articles appelant à la destruction d'Israël dans la charte de l'OLP. Ce qui a satisfait Shimon Pérès, mais pas assez cependant pour lever le bouclage des territoires autonomes, en vigueur depuis presque un mois.